Et maintenant, je suis ici :

lundi 30 novembre 2009

Aotearoa soon


Derniers jours. Le premier semest
re touche à sa fin, les pieds dans les exams, la tête dans les nuages. Il fait sombre, tout le temps, la lumière a fui, il fait nuit à 5h30. Les routes inanimées se couvrent de brouillard, mais c'est un mensonge aussi, car il ne fait pas si froid. En tout cas il fait humide, sacrée sensation de rhume tout le temps, mes mains se crispent sur la pile d'articles sur le capitalisme en Indonésie pendant l'époque coloniale. Excitant. Les autres sont partis, à Bombay, en Europe. Piyush est parti pour Patna. Les regular students passent leurs exams, moi aussi apparemment, et quelques autres casual students aussi. Si Dieu m'écoute ou au moins me lit - et je suis sûre qu'il le fait, je voudrais bien qu'il maudisse Lyon 2 et/ou Lyon 3 et aussi JNU en bonus, car le niveau d'information que je reçois à propos de mon statut d'étudiante en échange et de mes impératifs (choix de cours, volume horaire, exams) est à peu près équivalent à l'altitude de la cité d'Atlandide. Les rickshaws-walle demandent plus cher quand il fait froid. A croire que le prix d'une course dépend de l'épaisseur en châles portés par le chauffeur. Plus qu'un exam - le plus ennuyeux, jeudi. Je DETESTE l'histoire économique. Encore plus quand je suis la seule blanche dans une classe qui étudie le capitalisme pendant l'ère coloniale : bah oui, "nous" c'est les pauvres Indiens (ou Asiatiques ou colonisés en génral), et "eux" c'est les vils colonisateurs, dont, vu ma couleur de peau, je suis l'héritière. Flinguer ce prof. Bon, je suis allée imprimer mes billets d'avion dans le "cyber-café" du campus, sur un ordi dont le clavier avait l'air sculpté dans une tablette babylonienne, avec une population d'au moins 50% des touches défaillantes. Mais le gars m'a imprimé mes 8 articles et mes billets d'avion. Tadaaam. On n'y croyait plus, hein ? Mais si, je pars vraiment. J'ai commencé à faire ma valise, je mets des choses petit à petit dedans, l'air de rien. J'ai regardé la météo à Christchurch, il n'a pas l'air de faire nettement plus chaud qu'à Delhi... (Dieu, ici est sous-entendue une seconde requête, vous l'aurez sans doute noté). Quoi qu'il en soit, officiellement, d'ici quatre jours, je me barre en été !

1 commentaire:

  1. God save the Myosotis30 novembre 2009 à 22:51

    Dieu lit tout, Dieu voit tout et Dieu répond favorablement... parfois. En l'occurence, maudire l'administration est une chose qu'il affectionne, ce qui n'est pas provoquer un certain dilemme puisque, étant à l'origine de tout, il se retrouve à jeter l'opprobre sur sa propre oeuvre. Il faudrait alors admettre que Dieu a le sens de l'auto-critique, mais dans ce cas il aurait déjà démissionné devant l'ampleur des dysfonctionnements sus-cités, un peu comme Domenech. Heureusement que quelqu'un a eu l'idée d'affirmer que les voies du moi-même sont impénétrables pour justifier ce genre de paradoxe.
    Pour ce qui est de la température, ne perds pas de vue que les origines de Dieu induisent chez lui des conceptions du chaud et du froid assez différentes de celles partagées par la plupart de ses sujets. Néanmoins, il fera son possible.

    Petite réflexion diachronique sans grand rapport : le Cupidon que je suis fatalement - cratylisme nominal oblige - ne peut qu'être satisfait de l'évolution observée sur ce blog. Il y a quelques semaines, on apprenait, je cite de mémoire, que "quelque chose de bien" t'était arrivé. Puis, article précédent, il était question d'un "amoureux". Et aujourd'hui, consécration absolue, saluons la première mention explicite du prénom de la chose en question. Comme dirait l'autre, "y a quelque chose qui hier encore n'existait pas". Tu mérites donc d'être définitivement sacrée sous l'appellation prestigieuse de Myèvrosotis.

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