Et maintenant, je suis ici :

lundi 1 février 2010

Prise

Promis, j'essaye. J'essaye vraiment de rester en contact, d'envoyer des mails, de mettre a jour mon blog. Mais il parait qu'il est impossible de reinstaller notre modem dans Munirka village, mon nouveau quartier ou fusent les beuglements des marchands ambulants, ou les enfants jouent sur les toits, et ou tous les regards convergent vers notre rooftop quand j'etends mon linge le matin. Alors en attendant de trouver une solution, c'est squattage quotidien au cyber-cafe d'en dessous. On trouvera bien une solution, car absolument tout est negociable en Inde, meme une annee de fac (attention, a ne pas tenter), une connexion Internet, le type de relation que tu veux avec tes voisins, si t'as mal ou non, c'est toi qui geres, t'as la main sur le robinet, tu doses. Le cyber-cafe du coin, tres franchement, c'est pas ideal. Ma chaise est cassee, je suis assise en travers, j'ai un peu mal au dos a la longue, la musique Bollywood qui crie a travers les enceintes poussiereuses reussit sans peine a couvrir Rusalka que j'essaye eperdument d'ecouter sur mon lecteur MP3, la connexion est coupee toutes les 10 minutes, et puis bon, tous les meubles sont de recup, les ordis aussi surement. Une parfaite image du Tiers-Monde vu de France. Je telecharge des partitions pour mon violon, j'essaye de copier-coller des articles de blog que j'ai ecrits a l'avance et usb-enregistres - mais ca ne marche pas. Je reponds (progressivement) a mes 58 mails en retard, je me rends compte que Lyon 2 se soucie enfin de moi et repond a mes mails, j'espionne un peu la vie des autres sur Facebook - c'est pourtant vrai, la vie continue tres bien sans moi en France. Il va falloir que je me refasse une place la-bas, ca m'angoisse d'avance, j'ai peur de ne plus tres bien savoir. Try harder.

4 commentaires:

  1. Moi j'ai les bras grands ouverts d'un amour qui éclate en mille couleurs d'arc-en-ciel pour toi ! Et même si je ne peux pas venir te voir, à cause de ce mémoire à la scrogneugneu et de mon directeur qui nous fait bosser comme des forcenées, ma p'tite tête est toujours quelque part dans l'un des plis de tes saris, dans une mèche de tes cheveux blonds qu'on dirait de l'or en fil comme dans l'histoire de la pauvre gamine obligée de coudre tout le jour, enfermée par le roi, parce qu'elle avait le don de créer des tissus en or ! Oh le truc de dingue quand même dis donc... Nos potins me manquent. Nos gloussements stupides, tes bons plats, ton regard pur sur la vie... Et puis t'as découvert tant de choses là-bas, dans ce monde parallèle aux senteurs mystérieuses, aux paysages fous, tu as sans doute appris tellement que je suis terriblement impatiente de pouvoir à nouveau faire claquer une grosse bise sur tes joues, râler contre ceux qui ne nous comprennent pas, me montrer un peu déprimée quand j'me sens mise à l'écart par les distants en espérant que tu vas me consoler (ce qui ne tarde jamais) avant de tâcher, à mon tour, de panser tes chagrins, aussi menus soit-il (un chagrin, c'est toujours, TOUJOURS très important)... Moi aussi je t'aime ma Galinette cendrée !

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  2. J'suis d'accord avec Caro!
    Et non, on a pas trouvé qui pourrait te remplacer. La vie continue, mais elle est un peu moins rose...

    ... Non, pardon, bleue "myosotis"!

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  3. tu as des amis merveilleux ma fille adorée !
    oui la vie est un peu moins rose sans toi, sans ta présence parfumée, sans ton rire qui fuse dans la maison, sans ton sourire empreint de tendresse.
    tous ces mots gentils me font te dire
    "l'amitié est un joyau si précieux et si rare que seul le coeur peut lui servir d'écrin"
    je t'aime tant ma fille !
    maman

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  4. Je vous aime touuus ! Merci ! Ce que je vis ici est magnifique mais les personnes qui comptent pour moi sont toujours dans mon coeur, et par chance ce sont ces personnes-la qui laissent des commentaires sur mon blog ! A tres bientot...

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