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samedi 22 mai 2010

Je Népal temps de tout faire

Un beau voyage là où les cimes des montagnes se perdent dans les nuages de la mousson, il fallait au moins ça pour conclure l'année de belle complicité avec Marine. Et ce malgré les Chinois. Sans les Chinois. Vers le Népal. Le Népal seul, sans Tibet, sans même le Ladakh pour raisons budgétaires, pendant deux semaines hors du temps, alors même que le temps file à toute berzingue vers le retour en France. Il devenait vitalement nécessaire de quitter Delhi - la chaleur étouffante à vous empêcher de dormir, ça se fuit. J'ai cependant crû que nous n'arriverions jamais à quitter la ville : faire les valises, vider l'appartement, préparer les colis de 20 kgs à envoyer en France, revendre quelques meubles (et négocier pour 100 roupies comme on défendrait sa vie !), négocier le remboursement de la caution, revoir mes Indiens préférés, mes expats préférés aussi. Nous avons même failli rater notre avion - par un mystère non élucidé, ni Marine ni Piyush ni moi n'avons entendu les multiples réveils hurlant à 5h du matin. Du coup, encore un adieu bâclé avec Piyush (souvenir du 5 décembre). Mais l'avion ne fut même pas manqué, il n'y eut même pas trop de soucis à la douane, et seulement une heure et demie de trajet. A l'arrivée, il devient évident que mon corps au moins appréciera le pays - c'est comme un poids immense, une chappe de plomb qui tombe sans prévenir de mes épaules, en respirant cet air frais et ces atomes délicieusement humides à Kathmandou. Quelle vision étrange que cette ville sans immeubles, étalée sur des collines sillonnées par des rivières, encadrée par les montagnes. Si je regarde de loin, beaucoup de choses me rappellent l'Inde : les enseignes rédigées en devanagari, les petites échoppent alignées et encombrées de marchandises presque identiques d'un magasin à l'autre, les costumes traditionnels. Mais si je regarde de plus près encore je me rends compte que les visages sont différents, souvent avec des traits plutôt typiques d'Asie Centrale. Et si je change de perspective, je réalise que le cadre est complètement différent, que les maisons sont constituées d'étages colorés anarchiquement empilés, que les toits sont inclinés (voire incurvés à la façon des pagodes japonaises) et non plats. Hindouïsme et bouddhisme se mêlent de façon évidente dans les formes architecturales, dans les visages, dans l'atmosphère.

C'est parti pour un voyage de deux semaines, loin d'être exhaustif ou même logique, mais certes aventureux, et rien qu'à deux.

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