Et maintenant, je suis ici :

mardi 28 juillet 2009

Spicy fragments of the Delhite life


Klaxonner en voiture ne veut pas dire « Bouge-toi de là » mais « Je suis là ! », « Coucou », et aussi, « Attention je suis à droite », ou encore « Heyyyyyy ! »… Mais aussi « C’est moi le plus gros donc c’est moi qui passe ». Les véhicules quels qu’ils soient ont leur langage et ne se laissent pas réduire au silence. Alors, ici, le klaxon, c’est la vie. Et quelle vie !

Un trajet en rickshaw coûte en moyenne 40 roupies. Mais quand le conducteur voit nos têtes de Blancs il n’hésite pas à réclamer 100 roupies. Chacun.


J’ai trouvé le régime idéal, le plus efficace qui soit ! Simple, et succès garanti. Prenez le premier avion en direction de l’Inde et prévoyez un séjour d’au moins deux semaines, mais maximum un mois, de préférence en période d’été. Meilleur rapport qualité-prix existant sur le marché ! Régime testé pour vous : moins 5 kgs en moins de trois semaines !


J’habite dans le sud de Delhi. Au nord, il y a un super réseau de métro, rapide, ultra moderne, propre, sécurisé, pas cher. Devinez quand les travaux d’extension du réseau jusqu’au sud seront terminés ? En juin 2010. Juste après mon retour en France.


Le Nutella est un produit de luxe ici : il coûte le même prix qu’en France !!


Une bouteille d’eau minérale coûte 13 roupies, soit 0,19 euros. Un (un seul !) rouleau de PQ coûte 39 roupies, soit 0,58 euros.


A ce propos, je n’ai pas encore percé le plus grand mystère de l’Inde éternelle : le Grand Tabou des Chiottes Indiennes.


Est-ce qu’un jour les Indiens vont perdre la sale manie de remuer la tête de gauche à droite pour dire « oui » ?


J’avais entendu dire que les Indiens roulaient à gauche, comme dans tous les pays du Commonwealth. Mais on m’a menti. Les Indiens roulent n’importe où.


Paris est une grosse ville qui fait la taille de la France. En d’autres termes, il n’existe pas d’autre ville en France.


« Ah, you come from France? Dat’s in Europe, right? »


Un soupirant indien appelle en moyenne 50 fois avant de se lasser.


L’infériorité de la femme indienne se marque de mille et une façons. Une des plus savoureuses : la femme indienne se fait trimballer par son homme en moto, assise en amazone, sans casque bien sûr (y’en a qu’un, et c’est celui de Monsieur), parfois avec un minuscule gamin lové comme un koala contre son ventre, et très souvent, chargée d’un grand cabas de commissions.


Le meilleur boulot en Inde : garde ou vigile. Seul matériel : une chaise en plastique. Le principe est simple : attendre toute la journée que quelqu’un prenne la relève. Moment fort de la mission : lever la barrière de « sécurité » pour laisser entrer les voitures des résidents.


Exemple d’application de l’anecdote précédente : notre voisin dispose d’environ 10 gardes qui se relayent sur la chaise en plastique devant sa grande villa, de jour comme de nuit.


L’Inde est un pays peuplé. Très peuplé. Alors le travail se fait rare. D’où la division extrême du travail. Exemple : au moins 15 serveurs dans un bar branché, pour trois tables occupées. Autre exemple : à la gargote du coin dans notre quartier, deux tables en plastique pour les clients, et 11 employés : 6 cuisiniers, pour une seule plaque de cuisson (bah oui, un qui découpe, un qui épluche, un qui fait frire, un qui est posté devant le four, et deux qui font rien !), 3 serveurs (un qui donne la carte, un qui nettoie la table, un qui apporte les plats), et deux auxiliaires (le Sikh qui prend les commandes, et le gars qui lui tend le téléphone).


Il est 2h35 du matin et un fou du sifflet sévit sous mon immeuble. Comme chaque nuit.


A l’entrée d’un cinéma, on se fait fouiller comme à l’aéroport.
Ah oui, et à propos du ciné, la salle de projection est un lieu public comme un autre. On peut téléphoner pendant le film, s’apostropher à travers la salle, prendre son plateau repas en faisant des borborygmes de contentement, parler très fort de toute autre chose que du film. Freelance !

Putain, les Indiens parlent trop mal anglais (« 2e langue officielle, mon c** », dixit Marine !)


Ici, un portable un peu évolué coûte le même prix qu’un frigo.


Parler de religion à un hindou, c’est se retrouver au beau milieu d’un débat théologique pour savoir si c’est Ram ou Krishna le plus grand de tous les dieux.


L’Inde est le royaume des fourmis géantes.


Température moyenne à Delhi juste avant la mousson : 45°. Et, le mieux, c’est que la nuit, c’est pareil !


La mer, depuis ici, c’est vachement loin.


Prévision sur 10 mois : au retour en France, faire un check-up médical complet. Parce que la mort nous guette à chaque seconde, à chaque coin de rue. L’eau du robinet n’est pas buvable. Les moustiques transmettent le palu. Les fruits donnent le courante. La pollution goudronne nos poumons comme le feraient 10 ans de clopes. Le choléra, la tuberculose, la fièvre jaune, la lèpre couvent dans les faubourgs.


Un Blanc est forcément un Américain.


Personne ne critiquerait les fonctionnaires français après avoir fait ne serait-ce que brièvement connaissance avec l’administration indienne.

Les Français sont réputés pour être racistes, sales, radins, prétentieux, lubriques.

La Yamûna, c’est crade.

1 commentaire:

  1. Moi, je partirai que dans des pays où les gens pensent que les Français sont raffinés, élégants, sexys et beaux (quoi, je risque pas de quitter la France?)
    Tu pourras pas dire que le routard t'avait pas prévenue pour la mort à chaque pas ;)

    RépondreSupprimer