Et maintenant, je suis ici :

dimanche 12 juillet 2009

Waiting for the monsoon

Je ne voudrais pas tomber dans le stéréotype. Non, je ne voudrais pas. Mais vraiment, je suis l'archétype même de l'Européenne en visite en Inde. Je suis perdue, j'ai chaud, je ne sais pas comment manger les plats qu'on me propose. Mais le plus important, c'est vraiment que j'ai chaud. La chaleur a d'ailleurs déjà totalement modifié non seulement ma façon de me déplacer ici, mais aussi ma façon de m'habiller. Je ne sors pas en début d'après-midi (les températures dépassent 40°c), je ne me maquille plus, je ne porte que des vêtements en coton, je vénère les endroits publics avec climatisation... La nuit ce n'est pas mieux, il fait entre 30 et 35°c ! Heureusement, dans l'auberge où je suis descendue pour les premiers jours, il y a la clim. Là, le bat blesse un peu, quand même. L'Inde n'est pas indépendante énergétiquement, donc il ne faut abuser ni de l'eau ni de l'électricité. Mais la clim permet souvent à elle seule de faire la différence entre un hôtel cheap et un hôtel plus confortable.

Pendant ces premiers jours je n'ai pas encore vraiment eu le temps d'explorer la ville, et d'ailleurs, je préférerais le faire quand il fera moins chaud. Je suis très occupée à tenter de régler certains problèmes administratifs, ce qui s'annonce très compliqué ici. Par exemple, trois heures de queue pour rien au FRRO, bureau d'immigration où il faut obligatoirement s'enregistrer dans les 2 semaines suivant l'arrivée sur le sol indien, tout ça parce qu'il nous manque le papier d'admission définitive de la fac ; et ce papier ne pourra nous être donné que le 22 juillet, autant dire qu'il va falloir jouer serré. Pour autant, le système administratif ne suffit pas à me décourager de vivre en Inde. Ici, la saleté et la pauvreté sont souvent présentes, mais la vie est partout.
C'est bruyant, déconcertant dans certains quartiers, mais c'est enivrant aussi. Et puis on a vraiment l'impression d'exister : être Français ici ne laisse personne indifférent, que ce soit positif ou négatif. Saviez-vous que les touristes français ont très mauvaise réputation ici ? Ils sont considérés comme sales, timides voire arrogants, radins surtout. Malgré ce handicap majeur, il m'a été ces jours-ci très facile de me faire des amis, surtout à l'auberge. D'ailleurs, d'ici quelques heures, je vais aller au cinéma avec une amie Sri Lankaise avec qui j'ai partagé une chambre pendant deux jours (et qui, même si elle voulait à la base rester toute la semaine, a dû partir hier car elle n'avait payé que trois jours d'avance et que deux nouvelles dames sont arrivées... That's the Indian way).

3 commentaires:

  1. J'aimerais t'aider pour la mousson, le problème c'est que tu ne relèves plus de ma juridiction. J'ai passé un pacte de non-ingérence avec mes vassaux, et je ne tiens pas à me faire botter le train par Shiva (qui a vraiment sale caractère...), d'autant que même pour un dieu, un mauvais karma, c'est la loose. Je vais voir ce que je peux faire toutefois.

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  2. Moi je trouve que rien que pour le maquillage c'est dommage qu'il fasse si chaud...;)

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  3. Tu vois, AngeToutPuissant (remercie-moi d'ailleurs pour ce surnom fumant ;) ), si tu ne fais pas advenir la mousson, je ne pourrai plus me maquiller, et je vais frapper d'horreur tous les Indiens et même, pas effet ricochet à travers les photos, tous mes amis de France et d'ailleurs ! Ca me semble être une raison suffisante pour faire un petit effort.

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